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Dépression: efficacité de la thérapie cognitivo-comportementale associée aux médicaments

LONDRES, 4 janvier 2013 (APM) - L'ajout d'une thérapie cognitivocomportementale à une prise en charge classique comprenant des antidépresseurs a un effet bénéfique chez les patients présentant une dépression résistante, confirme un essai randomisé contrôlé britannique de grande taille. 

Seulement un tiers des patients dépressifs répondent à une pharmacothérapie et les données manquent pour déterminer l'étape suivante en cas de dépression résistante. Ce peut être une augmentation de la posologie des antidépresseurs, un changement de médicament ou la mise en place d'une psychothérapie, rappellent Nicola Wiles de l'université de Bristol et ses collègues dans The Lancet. 

Des études montrent que l'approche cognitivocomportementale donne de bons résultats pour de premiers épisodes dépressifs mais son intérêt pour la dépression chronique ou la dépression résistante reste mal évalué. 

Dans l'étude Cobalt, les chercheurs ont recruté 469 adultes présentant une dépression résistante puis les ont randomisés entre la poursuite de la prise en charge médicale seule, comprenant des médicaments, assurée par leur médecin généraliste et l'ajout de la thérapie cognitivocomportementale à la prise en charge médicale, soit 12 séances individuelles d'environ une heure puis six séances supplémentaires si le thérapeute le jugeait nécessaire. 

L'analyse en intention de traiter des données indique qu'à six mois de suivi, l'ajout d'une thérapie cognitivocomportementale à la prise en charge médicale classique permet d'augmenter la réponse au traitement, définie par une réduction d'au moins 50% des symptômes dépressifs sur l'échelle de Beck. 

Il apparaît que 46% des patients ayant suivi la thérapie cognitivocomportementale répondaient au traitement, contre 22% dans le groupe contrôle, soit une différence statistiquement significative. Les chances de réponse au traitement étaient triplées en ajoutant la thérapie cognitivocomportementale. 

A un an de suivi, le bénéfice de la thérapie cognitivocomportementale restait significatif avec 55% de patients répondeurs, contre 31% dans le groupe contrôle, avec un risque relatif rapproché de 2,9. 

Les résultats pour les critères secondaires d'évaluation étaient aussi en faveur de la thérapie cognitivocomportementale. 

Cette étude est le premier essai contrôlé randomisé de grande taille qui montre que pour les patients présentant une dépression résistante à la pharmacothérapie, l'ajout d'une thérapie cognitivocomportementale est efficace pour réduire les symptômes et améliorer la qualité de vie, concluent les chercheurs. 

(The Lancet, édition en ligne du 7 décembre) 
 

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